La VMC : installation, entretien et bénéfices au quotidien

Choisir le bon type de VMC : simple flux ou double flux ?

VMC simple flux : la solution « premier prix » qui fait le job

La version la plus courante aspire l’air humide et laisse entrer l’air extérieur tel quel. Avantages : tarif contenu (300 € – 600 € matériel hors pose) et fonctionnement très fiable. Inconvénient : en hiver, l’air entrant est aussi froid que dehors ; on compense en chauffant davantage.

VMC double flux : l’air neuf… déjà tempéré

Le caisson intègre un échangeur qui récupère jusqu’à 90 % de la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant. On limite ainsi les pertes d’énergie, on profite d’un air filtré (pollen, poussières) et le ressenti est bien plus confortable. Comptez 2 000 € à 3 500 € matériel + pose, mais 15 % d’économie de chauffage à la clé dans une maison bien isolée.

Installation : ce qu’il faut savoir avant de sortir la perceuse

1. La position du caisson

On l’installe généralement dans les combles, suspendu avec des sangles anti-vibrations pour éviter le « ronron » dans les plafonds. Prévoir une prise 230 V protégée par un disjoncteur 2 A.

2. Les gaines et leurs secrets

• Privilégiez des gaines isolées : pas de condensation, pas de gouttes surprises au faux plafond.
• Limitez les coudes à 90 ° : chaque virage rajoute des pertes de charge et oblige le moteur à forcer.
• Fixez les gaines en pente légère vers le caisson : si de la condensation apparaît, elle sera évacuée naturellement.

3. Les bouches d’extraction et les entrées d’air

• Cuisine : hotte indépendante, mais bouche VMC à 30 l/min en continu.
• Salle de bains : 15 l/min (45 l/min en mode « boost » après la douche).
• WC : 15 l/min.
Les entrées d’air se glissent au-dessus des fenêtres de chambres et du séjour. L’air circule ainsi des pièces sèches vers les pièces humides, comme prévu par la norme.

Entretien : trois gestes pour une VMC qui dure

Nettoyer les bouches tous les six mois

Un coup de chiffon doux, un peu d’eau savonneuse, et vous retirez la poussière qui ralentit le débit. Cinq minutes montre en main.

Changer (ou laver) les filtres

• Simple flux hygroréglable : un petit filtre mousse dans le groupe, à rincer sous l’eau tous les ans.
• Double flux : deux filtres (air entrant et air sortant). Remplacement ou lavage tous les six mois pour conserver un bon échange thermique et un air neuf réellement propre.

Contrôler le caisson et les gaines une fois par an

Vérifiez que les sangles sont intactes, que la humidité ne stagne pas, et que le moteur tourne sans bruit suspect. Un coup d’œil rapide évite neuf fois sur dix la panne inattendue.

Bénéfices concrets au quotidien : santé, confort et économies

Adieu les moisissures : fini les taches noires dans les angles de la salle de bains.
Moins d’allergènes : la double flux filtre le pollen et la poussière, idéal pour les asthmatiques.
Chauffage optimisé : dans une maison récente, la ventilation peut représenter 25 % des pertes de chaleur ; une double flux divise ce chiffre par deux.
Salles d’eau qui sèchent vite : miroir moins embué, linge qui ne sent plus le renfermé.
Valeur immobilière : un diagnostic DPE apprécie la ventilation performante ; de quoi grappiller une lettre sur l’étiquette énergie.

En résumé : la VMC, une alliée discrète mais essentielle

Une bonne VMC, c’est un air intérieur plus sain, moins d’humidité, et un chauffage qui ne souffle pas pour rien. Que vous optiez pour une simple flux hygroréglable ou pour une double flux dernier cri, gardez en tête trois règles : installation soignée, entretien régulier, et débits adaptés à votre logement. Votre confort (et votre facture) vous diront merci.

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